Passer au contenu principal
Retourner en haut de page

Philosophe du concret

Plongez dans notre série "Avocats aux parcours singuliers". À travers ces portraits, nous mettons en lumière des avocats aux parcours uniques. Cette semaine, c'est Me Seyit Ali Ceylan qui est à l'honneur.
Avocats aux parcours singuliers

« Je me suis retrouvé à enseigner la morale à de jeunes adolescents dans l’enseignement secondaire supérieur pendant près de 6 ans », après avoir obtenu une licence en philosophie en 2014. Seyit Ali a alors pris du plaisir à se retrouver sur une estrade mais il restait sur sa faim. C’est pourquoi, dès 2016, Seyit Ali cumulera son métier de professeur de morale aves des études de droit à l’ULB.

Pourquoi le droit ? « Pour le goût du concret, pour toucher à une matière qui peut changer les choses ». Et notre ami philosophe de citer DELEUZE selon qui « La justice, ça n’existe pas, les Droits de l’Homme, ça n’existe pas. Ce qui compte, c’est la jurisprudence ». 

Au terme de ses études de droit, Seyit Ali entre dans un grand cabinet dans le département de droit fiscal. Cette pratique parait fort éloignée de celle de l’enseignement à des gaillards du secondaire. Mais la première expérience éclaire la seconde : « Discuter de philosophie implique de s’interroger sur l’évidence, d’aborder des sujets pour le moins curieux. L’avantage de cet exercice est de finir par ne plus juger des questions superflues, ce qui peut présenter un intérêt en droit ». Un autre aspect du premier métier était de gérer un auditoire, d’assurer la discipline face à des jeunes hargneux à l’égard de l’institution scolaire. Cet aspect fait apprendre un certain sens de la diplomatie.

Par ailleurs, Seyit Ali est également confronté à une autre forme d’écriture : il juge que le style en philosophie permet d’exprimer des idées complexes qui ne pourraient l’être autrement alors que le langage juridique doit tendre vers la simplicité pour éviter l’ambivalence. « A cet égard, mes premiers réflexes m’ont déjà joué des tours ».

La fonction d’enseigner n’a toutefois pas complètement quitté Me CEYLAN. Il est aujourd’hui assistant en droit à l’ULB et garde le projet de rédiger une thèse en droit, voire, pour faire le lien entre ses deux facettes, en philosophie du droit.

Un grand merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.