« La notion qui, selon moi, reste centrale, est celle du service », affirme celui qui a été sept ans Procureur du Roi de Bruxelles, avant de redevenir avocat.
Au barreau dans sa première vie, il pratique le droit de la propriété intellectuelle. Rapidement, il double cette activité d’un stage en entreprise, qui finit par l’engager à temps plein. Il remise donc la toge pour assumer une fonction de représentant en affaires publiques.
Il passe ensuite l’examen d’entrée de magistrature pour rentrer au Parquet de Bruxelles où il passe 18 ans, de simple substitut à Procureur du Roi.
Pourquoi avoir quitté ce poste ? « J’avais la conviction que plus aucun poste de magistrat ne pouvait répondre à mes aspirations. J’avais besoin d’indépendance et de changement ».
Il devient alors consultant durant quelques temps, avoir de redevenir avocat.
« Le fait d’avoir été magistrat pendant tant de temps, et qui plus est chef de corps, apporte un éclairage particulier. Les rôles et les contextes sont différents mais les deux professions contribuent à rendre un service au public. En tant qu’avocat, je souhaite aujourd’hui être utile à une personne en particulier ».
N’est-il pas curieux de plaider devant un magistrat dont il était le chef de corps ? « Nous sommes tous dans notre rôle, il faut le concevoir comme cela ; il n’y a rien de personnel ». Et Jean-Marc a dû lutter contre l’idée selon laquelle ‘on ne devient pas avocat après avoir été Procureur du Roi’. « C’est faux, évidemment, et le métier d’avocat correspond totalement à ce que je recherchais en quittant la magistrature ».
Durant ses études, Me MEILLEUR voulait devenir juge de paix. Au vu de son parcours… sait-on jamais !
Un grand merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.