« J’ai quitté le barreau pendant 10 ans avant d’y revenir, mieux équipée ». Valérie entame le barreau classiquement, à la sortie des études. Après un premier stage, elle travaille avec Me Bernard DELTOUR en droit de l’environnement.
Après 5 années de barreau, elle quitte la profession pour le privé, dans le secteur de l’énergie, pendant 10 ans. Ces dix années en entreprise la réconcilient avec le monde du barreau, et Valérie pense y revenir. Le hasard veut qu’elle recroise Me DELTOUR et la décision est prise : Valérie revient au barreau.
Avec ce dernier, elle crée un cabinet spécialisé en droit de l’environnement et de l’énergie.
Les deux mondes ont leurs avantages et leurs inconvénients : « L’entreprise présente des contraintes : la hiérarchisation des relations, le rapportage incessant,… L’entreprise crée une forme d’emprisonnement où seuls les esprits conformistes peuvent évoluer. Mais le monde de l’entreprise libère de la pression des délais et des problèmes de gestion au quotidien. Il existe aussi un plus grand respect des relations interpersonnelles, des formations en RH, des supports techniques ».
Valérie retire de son passage en entreprise une meilleure compréhension des besoins des clients, en particulier en matière de communication. Le métier d’avocat est encore très formel, pas assez réactif et, d’une manière générale, « la justice a 20 ans de retard, en termes de technologies, de traditions,… ». Valérie juge aussi que le barreau devrait faire preuve de davantage de modestie face aux autres métiers, aussi en matière de budgétisation ou de facturation. Elle pointe aussi un manque de soutien aux collaborateurs sur le plan interpersonnel. « Au barreau, les débuts ont été difficiles, financièrement. Et il n’est pas non plus aisé de gagner en confiance, les compliments du patron sont rares ». Comme associée désormais, Valérie trouve éreintant de former des gens qui vont sans doute quitter le métier.
C’est toutefois au barreau que Me VANDEGAART a retrouvé sa place. Un caractère fort à qui le monde de l’entreprise ne permettait pas de s’épanouir.
Un grand merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.