"Par hasard, je me suis retrouvée dans les coulisses d'un procès", quand Nadia était journaliste sur RTL, après avoir accompli une licence en journalisme à l'ULB. Cette profession, elle l'a exercée durant 19 ans, et nous l'avons souvent vue sur nos écrans rendre compte en direct du déroulé des procès d'assises. "C'était comme une pièce de théâtre, si ce n'est que les destins sont réels". En découvrant ces grands procès, sa passion pour la justice pénale était née. Par contre, et Nadia le confesse bien volontiers, la subtilité des instances civiles lui échappait totalement.

Voilà ce qui l'amène à entamer une licence en droit à Saint-Louis en horaire décalé, tout en continuant son métier de journaliste. Une fois diplômée, son choix était fait. À 43 ans, Nadia entame une nouvelle carrière et prend sa part dans cette pièce de théâtre, pour se consacrer quasi exclusivement au droit de la famille.

Cela dit, elle n'a pu se défaire totalement de ses premières amours, loin de là. Depuis plus de deux ans, Nadia tient un podcast (la Justice et moi) où elle prend le temps d'interroger des acteurs de la justice pour mieux comprendre cette institution et la faire comprendre. Il y a aujourd'hui plus de 80 épisodes au compteur : des avocats, des juges, des huissiers de justice, … sont passés sur le grill de cette intervieweuse.

"Je reste journaliste dans l'âme", par ce podcast, mais aussi par sa manière d'aborder ses dossiers, d'interroger ses clients. Nadia n'étudie pas un dossier, Nadia ne rencontre pas un client : elle investigue, elle interroge, pour s'assurer d'avoir une vue complète des tenants et aboutissants, mais aussi afin qu'aucune question posée par le juge ne reste sans réponse.

Aujourd'hui, est-ce que Me Bouria redeviendrait journaliste ? Repasserait-elle derrière l'écran en abandonnant la toge ? Ce n'est pas au programme mais méfions-nous, cette femme est… une aventurière !

Merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.