« Je suis devenu guide nature à 14 ans ; mon mémoire portait sur la réserve naturelle de Torgny ». Tangui, enfant de la Gaume, est tombé dedans quand il était petit : son père était passionné de botanique et d’ornithologie et la maison familiale était située en pleine forêt, à 4 km du premier voisin. « Enfant, les arbres, les oiseaux et les animaux de la forêt m’accompagnent jour après jour ».

Lorsque Tangui intègre le barreau en 1992, le droit de l’environnement en est à ses balbutiements. Il crée un cabinet de droit public et se spécialise en droit de l’environnement et de l’énergie.

Trente ans plus tard, alors que la boutique tourne à plein régime, Tangui veut changer de vie, sans savoir où le vent le portera. Il quitte le barreau et, avec femme et enfant, il parcourt le vaste monde : l’Amérique latine, le Japon, l’Indonésie, la Nouvelle-Zélande, l’Australie… « La plus belle expérience qui soit, à recommencer dès que l’opportunité se présentera. Et à conseiller aussi à tous ceux qui souhaitent revoir leur vision du monde ou à repenser leur mode de fonctionnement, voire leur profession ».

Finalement, après réflexion, inspiré par ses lectures et ses voyages, Tangui revient au barreau, mais autrement. Il veut s’investir dans la défense des causes environnementales. « Il ne s’agit plus de défendre un dossier, mais de défendre des causes, afin d’obtenir un changement systémique ». Le cabinet est financé par des mécènes, les causes à défendre sont suggérées par un comité d’inspiration composé d’avocat, de professeurs et de scientifiques.

La passion des oiseaux n’a toutefois pas quitté Me VANDEPUT. « Aujourd’hui encore, je peux faire la différence entre un rouge-gorge et un trogodyte mignon », ce qui fait de la lutte contre les pesticides un des combats à mener.

Un grand merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.