Du blanc de la blouse au noir de la toge
« Mon environnement familial, c’était plus PARE et PASTEUR que PROUST, GARY et CELINE », de sorte que Laura se destine davantage à des études scientifiques que littéraires. Et parce qu’elle regardait plus souvent « Urgences » que « Suit », la voici diplômée en secourisme puis en soins infirmiers. C’est donc la blouse blanche que Laura revêt dans sa première vie, un métier d’infirmière fort exigeant.
« Le contact avec les patients, l’incertitude de l’horaire du jour, la précision et l’exigence du métier me plaisaient », mais Laura ne perçoit pas la destination de cette vocation médicale, d’autant qu’une autre idée trotte dans sa tête depuis la seconde année de ces études. Laura avait alors suivi un cours d’initiation au droit médical tellement passionnant qu’elle envisagea déjà de cumuler les études. Ce cumul étant impossible, le projet ne fut pas abandonné mais remis à plus tard.
Plus tard, c’est quand, infirmière accomplie, et malgré les dissuasions de son entourage, elle s’inscrit en droit à l’ULB. Elle est alors partagée durant 5 ans entre les horaires de nuit à l’hôpital et, la journée, les codes, les lois et la jurisprudence. Pour mener de front ces batailles, « il fallut motivation persévérance, ardeur, rigueur… et café ! ».
En janvier 2024, Laura quitte la blouse blanche pour le noir de la toge et se spécialise… en dommage corporel (on s’en doutait !).
Étonnement, Me LUYCKX trouve des similitudes entre ses deux métiers : « avant une grosse audience de plaidoiries, je retrouve une ambiance très proche de celle des équipes de soin attendant un patient annoncé en piteux état par le SMUR » car, qu’il s’agisse des procès ou des soins apportés aux blessés, « il reste toujours une zone d’ombre même pour les plus aguerris d’entre nous ».
Un grand merci à Vincent Defraiteur pour les textes et à Marc Isgour pour les portraits des avocats.
